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21 novembre 2008

Le français écorché

Je passe peut-être pour une vieille ronchon qui ne parle que parce qu’elle a une langue mais je ne crois être la seule à réagir devant les « nouvelles expressions » qui écorchent bien des oreilles.

Je parlais, hier, ou plutôt mercredi, de  ces mots qui commencent à envahir notre quotidien, j’y reviens et je n’ai pas honte, pas du tout ! Comment pouvons- nous adopter un langage « poubelle » ? C’est un peu fort, peut-être, on va dire « fourre tout », où tout est bon à emmagasiner malgré la richesse de notre vocabulaire. Je ne m’indigne pas systématiquement sur tout ce que les autres langues nous apportent, bien au contraire. Les expressions qui ne sont pas traductibles ne doivent pas l’être à tout prix et rester telles qu’elles sont. Les franciser n’apporte rien plus. Là, je radote un peu, je l’ai déjà dit…

Hier, au journal télévisé j’ai entendu « la défenseure », je ne sais pas si c’est moi mais je trouve ça particulièrement moche. Puisque ce mot n’a pas de féminin (défenderesse est le féminin de défendeur), laissons-le ainsi. Il en est de même pour professeure, auteure, écrivaine et bien d’autres. Les femmes sont-elles vraiment offusquées que le métier qu’elles exercent n’ait pas de féminin, je ne le crois pas. Pas toutes du moins ! Bien que l’on dise que ce sont les hommes qui ont créé la langue, les femmes (en majorité) mènent la barque.

Par contre, le langage des jeunes est loin de me déplaire. Certaines expressions sont plutôt sympathiques comme « t’inquiète, j’assure », « c’est trop cool » ou  « j’te kiffe grave ». Leur écriture intuitive, elle, risque de mettre un sacré coup à leur orthographe mais bon, il faut considérer qu’elle ne leur sert que pour s’envoyer des SMS.

On ne peut nier que la langue s’enrichit chaque jour de mots venus d’ailleurs mais on est en droit de se demander pourquoi on complique lorsque tout est clair.

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Commentaires
P
Ravie de découvrir ce blog qui m'a l'air intéressant... En tout cas, la discussion mérite qu'on s'y arrête. Au début, j'ai réagi comme vous, d'autant que le décret (en Belgique, Communauté française) comportait des erreurs. En effet, il y a le célèbre cafetier/cafetière, alors que le français avait surtout déjà cabaretier/cabaretière. <br /> <br /> Toutefois, auteure me plaît assez bien... Bien qu'il ait un sens assez subtil. Amélie Nothomb est un écrivain, et une dame qui commence à publier sera une "auteure" si vous voyez ce que je veux dire. <br /> <br /> Evidemment, défenderesse s'utilise uniquement juridiquement, alors, comment pourrait-on appeler une dame, défenseur (défenseuse? Pourfendeuse? ) Bref, défenseur des droits de l'homme par exemple...<br /> <br /> (et de la femme et des enfants par la même occasion!)
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L
Benoite Gould, notamment, s'est battue bec et ongles pour que l'on soit "écrivaine", "auteure" ou "professeure". Il fut un temps où le féminisme pur et dur exigeait cette reconversion des mots masculins, pour prouver sans doute que nous existions. Moi, je n'ai jamais été offusquée que les noms de métiers soient masculins. Il est vrai qu'étant journaliste, je ne vois pas comment on aurait pu féminiser le terme. Le prénom devant le nom de famille s'en chargeait. <br /> Et je n'ai jamais cru qu'être "professeur" et non "professeure" ôtait une parcelle de crédibilité au savoir ou à la compétence! <br /> Amicalement
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