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7 novembre 2008

Les grandes vacances

Les grandes vacances (on les appelait comme ça avant), étaient toujours trop courtes lorsque nous étions enfants.

Le premier jour, on se disait « c’est super, trois mois, c’est long, on va pouvoir en profiter ». Mais, déjà à cette époque, les jours passaient bien vite ! Nous n’avions pas le temps de nous ennuyer et nous employions nos journées à des jeux plus variés les uns que les autres. Bien sûr, il n’était pas question de jeux vidéos, scooter ou autre activité moderne qui occupent les enfants d’aujourd’hui.

J’ai eu la chance de ne pas habiter en centre ville mais pas au bout du monde non plus. Juste une maison avec des voisins et des commerces tout proches et un semblant de campagne, la banlieue d’autrefois… Les cigales, puisque nous étions dans le Midi, nous offraient leur concert jusqu’à la nuit tombée, nous ne nous en lassions pas. Comment imaginer un été sans le chant de ces charmantes petites bêtes ?

mue_20cigale

Combien de temps avons-nous passé à les observer, sortant de leur chrysalide, vertes et luisantes, sans bouger pour ne pas les déranger ? Nous avions parfois envie de les aider mais, inconsciemment, nous savions que c’était inutile et même interdit ! Regarder le va-et-vient des fourmis s’activant à acheminer leur butin dans le garde manger était aussi fort intéressant. Combien d’enfants, aujourd’hui, ont arrêté leur attention sur quelque chose d’aussi banal ? Heureusement, la télévision leur apprend ce que nous découvrions souvent par nous-mêmes !

Nos jeux n’étaient pas très originaux, nous nous en lassions très vite pour passer à un autre mais ils revenaient tous les jours et nous n’étions jamais à court d’idée. Certains, garçons ou filles sans distinction, traçaient des routes dans le gravier pour y faire rouler les fameuses voitures « Matchbox » « Dinkytoys » ou encore « Majorette ». Au moment de rentrer à la maison, nos bras étaient tatoués de traînées dessinées par le jus des délicieuses pêches, mêlé de poussière. Nos sandales en plastique, aidant à la transpiration, procuraient à nos pieds un jus noir qui se faufilait jusqu’entre nos orteils. Ce n’était pas grave, un bon bain dans le lavoir aurait raison de cette crasse inoffensive. Après un décapage appliqué, nous étions prêts pour partir à la fête foraine installée pour l’été. Au passage, chichis frégis et panisses étaient les bienvenus dans notre estomac criant famine et nous rentrions, fatigués et repus pour voir « Belphégor » ou « Zorro » à l’unique chaine de la télévision.  Ces derniers détails peuvent vous donner une idée de l’endroit où j’ai passé une enfance heureuse.

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